mardi 11 mars 2008

Shimon Peres, président de l'état d'Israël reçu à l'Hôtel de Ville

Attentive aux discours de Bertrand Delanoë et de Shimon Peres, j'ai pensé à la tribune publiée par David Chemla, président de l'association La Paix Maintenant , à propos du non-sens d'un boycott du Salon du Livre où l'Etat hébreu, est invité d'honneur cette année, celle de ses soixante ans d'existence.

Répondant à Tarik Ramadan, David Chemla démonte son double discours : Ramadan prétend ne pas nier l'existence de l'Etat d'Israël et ne pas appeler à sa destruction. Or si " c'est, selon lui, depuis soixante ans et non pas quarante qu'Israël occupe un territoire et colonise un peuple, n'est-ce pas là une remise en question fondamentale de son droit à l'existence ?.... Sur quel territoire lui reconnaît-il aujourd'hui le droit à exister ? "
En critiquant la présence au salon de l'état hébreux, M. Ramadan s'attaque bien à la culture de ce pays :

"Que véhicule en effet un livre, sinon une langue et une identité ?"

Sans compter que les écrivains arabes israëliens seront présents, sans compter que la plupart des écrivains présents "se trouvent être les meilleurs avocats de la cause palestinienne au sein de la société israélienne. Beaucoup d'entre eux sont les porte-parole de ceux qui, depuis des années, se battent pour la fin de l'occupation et la création d'un Etat palestinien à côté d'Israël "

"Il arrive fréquemment que certains défenseurs de la cause palestinienne à l'étranger soient plus maximalistes que ne le sont les Palestiniens eux-mêmes. M. Ramadan ne nie donc pas à Israël le droit à l'existence, il se limite à lui contester le droit à un territoire, le droit à une langue et à une identité !"
Ce droit à l'existence de deux états a été rappelé aussi bien par Bertrand Delanoë que par Shimon Peres qui a remercié son hôte pour son aide apportée dans les négociations pour la paix.