Décidément, la presse semble bien loin des préoccupations purement terre à terre des femmes. Même si la stratégie de communication de la Marche Mondiale des Femmes n'est pas TOP, je m'étonne du peu d'écho dans la presse de ce qui s'est passé samedi.
Il y a quelques jours, à Montreuil, encore une morte des violences conjugales. Elle s'appelait Aline ...
Alors, bien naturellement, la Marche Mondiale des Femmes réunie à Montreuil, a organisé une marche silencieuse ... silence radio, pas un mot à la télé ...
Puis quelques 3 000 femmes se sont retrouvées pour marcher ensemble, de République à Stalingrad, contre la pauvreté, contre les violences.
Pas de télé non plus.
Heureusement, la blogosphère est là, qui diffuse les infos.
Puisque les copines blogueuses ont déjà tout raconté, je préfère vous livrer quelques anecdotes :
Arrivée à République, je cherche à rejoindre le carré de tête pour y représenter les Verts. Mince, j'ai oublié le tulle violet, signe de reconnaissance ... pas grave, une copine me reconnait et m'en accroche à mon sac. Je rejoins une grande banderole, une journaliste de RMC me tend son micro puis me demande où elle peut trouver les organisatrices ... moi aussi je la cherche Nelly Martin ! Je m'aperçois que je ne suis pas sous la bonne banderole !
Arrivée dans le carré de tête, je retrouve, comme dans toutes les manifs Femmes, Fatima Lalem, adjointe à Delanoë, Marie-Georges Buffet. Fatima me fait remarquer que s'il y a plein de photographes, pas une télé. Bises aux copines responsables des commissions Femmes des partis politiques et des associations féministes.
Je retrouve ma copine Ariane Calvo, adjointe dans le 20ème ardt. Elle me fait remarquer que c'est toujours le même flic qui s'occupe des manifs femmes. Mortes de rire ! Effectivement, c'était lui pour les manifs sur Tenon ... après les copains photographes, c'est les copains flics .. il a compté : 1850 manifestantes au départ de République ! De fait nous serons bien 3 000...
Puis, je lâche le carré de tête pour voir passer le cortège. Un défilé de couleurs. Magnifique la couverture vivante, immense, fixée sur des bambous. Marionnettes géantes. Un cortège dynamique. Des ami-es de Facebook me saluent ... elles ne sont pas que virtuelles. Je rejoins le cortège du collectif Tenon.
A Stalingrad, les stands sont installés, à la tribune chanteuses et prises de parole se succèdent. Je rejoins à nouveau Michèle Loup, présidente de l'Association Elue/es Contre les Violences faites aux Femmes, puis Laure Lechatellier, nouvelle élue Europe Ecologie, vice-présidente du Conseil Régional Ile-de-France. Laure est en première ligne aujourd'hui : elle travaille à mettre en place un pass-contraception pour les jeunes filles de la région. Je lui présente Carine Favier, présidente du Planning Familial, Ana Azaria, principale animatrice des travailleuses sans papiers. Nous échangeons nos dernières informations. La politique se fait aussi dans la rue, dans les échanges informels. Je retrouve Corine Faugeron, adjointe dans le 4ème ardt. Caroline de Haas et Julie Muret, animatrices d'Osez le Féminisme viennent me faire part de leurs projets.
C'est le moment de mettre en place des stratégies pour faire avancer la parité, dans les partis politiques, et dans la société.
Finalement, les grands absents de cet événement : les médias ... et quelques grands leaders des partis politiques.
Les associations féministes n'ont pas dit leur derniers mots ...