A Cologne comme dans les pièces du théâtre classique, la règle des 3 unités a été respectée.
- Unité d'action : les agressions sexuelles de masse
- Unité de temps : la nuit du réveillon
- Unité de lieu : près de la gare
L’efficacité de la mise en scène est imparable.
Un scénario identique s'est déroulé en Suisse, en Autriche, en Finlande*.
Quel en est le sens politique ?
Si vous
préférez ne pas voir que l’intégrisme musulman est un phénomène mondial, ou si
vous pensez qu’il est déterminé par le capitalisme de l’occident, alors,
j’aurai du mal à vous convaincre.
La féministe
que je suis, qui se bat depuis des années contre les violences faites aux
femmes ne peut mettre sur le même plan les agressions sexuelles collectives de
Cologne et les viols et autres violences
sexuelles qui ponctuent la vie des femmes en Europe malgré les avancées
législatives pour les combattre.
Oui, l’ordre
moral patriarcal tend à restreindre la
place des femmes dans l’espace public.
Oui, il n’est pas inhabituel en France, d’assister à l’inversion
de la charge et de la culpabilité pour faire passer une victime de viol en
responsable du viol subi : jupe trop courte, lieu inapproprié pour une
femme.
Nous le
savons, les violeurs sont de toutes origines, de tous les milieux sociaux. Et
justement, c’est là que réside la différence avec Cologne.
Les agressions
sexuelles ont été le fait de centaines d’hommes, originaires de pays dits
islamiques, réfugiés ou en situation irrégulière. Le fait que l’on ait retrouvé
sur certains des formules de harcèlement sexiste traduits d’arabe en allemand
corrobore l’hypothèse de la préméditation. Ajouter à cela, le respect de la règle des 3 unités, une question se pose :
Qui a
déterminé la mise en scène ?
Une
génération spontanée de violeurs, née de la misère et de la frustration
sexuelle, se serait rassemblée en un même temps et en même lieu ?
Sérieux ?
Vous n’avez
pas entendu parler des videos d’imams salafistes ? Comment ne pas voir que
la propagande islamiste qui condamne les femmes à déserter l’espace public au
risque de viol, a été déterminante ?
La guerre
menée par les salafistes partout dans le monde**, et depuis quelques décennies en
Europe, revêt des costumes différents. Mais elle obéit à une même stratégie du
mouvement intégriste islamiste mondial.
Place Tahrir
au Caire, à Cologne, l’objectif est le même : interdire l’espace public aux
femmes par la terreur. C’est l’une des étapes indispensables à l’avènement de
cet ordre moral bâti sur le refus de l’égalité des droits entre les femmes et
les hommes.
Induire et
téléguider des agressions sexuelles massives est une des facettes du terrorisme
islamiste. Il vise à déstabiliser les démocraties.
Si vous
pensez que se réfugier dans le déni, faire des politiques électoralistes
communautaristes, brader les droits des femmes, permettra d’acheter la paix
sociale avec les islamistes, vous faites fausse route. L’objectif est
clair : le califat mondialisé.
Par contre,
si vous pensez que le discours de la maire de Cologne recommandant aux femmes
de se tenir à une distance d’un bras des hommes, est indigne et irresponsable
vu le contexte international, alors nous avancerons ensemble.
Le danger
pour les démocraties aujourd’hui ne se résume pas à l’avancée des islamistes.
Il vient aussi de l’extrême droite qui occupe l’espace vacant laissé par le
comportement de nombreux politiques. Déni et reculs sur nos valeurs alimentent
le racisme et le sexisme.
Il est grand
temps d’arrêter de rétropédaler sur la laïcité et sur l’égalité entre les hommes et
les femmes, qu’elles soient ou non issues de l’immigration.
Ne nous berçons pas
d’illusions : il ne peut y avoir de paix sociale avec les islamistes. La
guerre qui se joue sur le territoire français et européen est idéologique (port
du voile, créneaux non mixtes dans les piscines, séparatisme alimentaire dans
les cantines scolaires..). Elle prend aussi la forme du terrorisme (Toulouse,
Charlie Hebdo, Hypercacher, Saint Denis, Bataclan, terrasses de café…).
Nous en avons
découvert à Cologne, l’un de ses avatars : le terrorisme sexuel.