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dimanche 10 janvier 2016

11 janvier 2016 : Charlie y'es-tu, m'entends-tu, que fêtu ?

                                  
Un an après les massacres, je suis toujours Charlie.
Comme 76% des français-es, comme 90% des sympathisant-es de gauche nous apprend un sondage.
Plutôt rassurant, car les "jenesuispascharlie" n'ont pas ménagé leur peine : excuses, culpabilisation post-coloniale et procès en islamophobie, on ne nous a rien épargné. Que n'a-t-on pas entendu sur la dernière Une de Charlie Hebdo ! Au passage, je ne remercie pas les médias qui chaque jour leur tendent leurs micros. Leur larmes de crocodiles n'ont pas fait recette, si ce n'est de faire monter le score du FN, et ça, ce n'est pas rien.

Comme si une interdiction de dessiner le prophète nous aurait protégé-es de leur haine de notre pays, des femmes, de notre culture, et de leur haine antisémite.
Comme si une condamnation de Charlie Hebdo aurait épargné le monde des dictatures, des guerres et des massacres liés à l'islam politique porté par Al Qaïda, Daesh, Hamas, ou autres groupes terroristes qui souhaitent établir dans le monde entier un califat. C'est prêter à un journal satirique un bien grand pouvoir face à une telle idéologie et à ses soldats.

Les salafistes ou les Frères musulmans ne souffrent pas la démocratie.
La liberté d'expression encadrée par les lois de la République ne souffre aucune exception.

Un an après les massacres, notre République est debout, avec sa devise Liberté Égalité Fraternité, et son principe de laïcité.
Mais la place de la République à Paris a changé de statut.
Son esplanade est devenu un immense mémorial, témoin de notre douleur et de notre détermination face au terrorisme.


Ce soir, j'apporterai ma petite lumière place de la République, en hommage à toutes les victimes des attentats.


dimanche 19 juillet 2015

Un Avion pour la Liberté (5)

Sousse-Paris

Dernier article de mon carnet de voyage à Sousse, voyage faisant suite à l'attentat islamiste du 26 juin 2015.
Les liens pour les épisodes précédents :
Un avion pour la Liberté (1)  5 femmes et un projet
Un avion pour la Liberté (2)  En route vers Sousse
 Un avion pour la Liberté (3)  solidarité citoyenne 
 Un avion pour la Liberté (4)  hommages, recueillement

                                     

                                    Dimanche matin, 5 juillet 2015 : aquarelle

 

 
Impossible de ne pas retourner sur cette plage où a été installé le "mémorial".
Lieu improbable pour un massacre : 
plage de sable fin, magie de la Méditerrannée, et des monceaux de fleurs. 

 

 Le défilé est incessant : adultes, groupes d'enfants, équipes de football, familles, se recueillent, déposent des fleurs, prennent des photos puis continuent leurs chemins.




Douceur de la Méditerranée.

Moment de bonheur.

Je rejoins Souad et Fatma, pour un premier et dernier bain.
Détour par la piscine de l'hôtel quasiment déserte, puis hammam avant de regagner ma chambre et boucler ma valise.
  

                               Un avion pour la Liberté, opération réussie !   

13h : nous montons dans le car qui nous amène à l'aéroport de Sousse.La sécurité est là pour faciliter notre départ et le passage à la douane.
Sur le tarmac







remerciements émus de tout l'équipage
Après le décollage, l'équipage de l'avion nous réserve une surprise. 
En voici la video : elle restitue l'esprit de notre voyage : solidarité avec la Tunisie, fraternité entre les participant-es, détermination face au terrorisme djihadiste et à la barbarie islamiste.
Inoubliable la chaleur, la générosité, la dignité de toutes les personnes qui nous ont accueilli-es à Sousse et qui ont facilité notre voyage.



Au micro : la cheffe d'équipage, puis l'hymne tunisien, puis ma prise de parole.
                    
                                                                                                              
Merci à toutes les personnes qui ont participé à cette action citoyenne.
Ce voyage a rassemblé des personnes pour la plupart françaises, d'origines culturelles et cultuelles différentes.
Sa réussite montre que le vivre ensemble est possible quelques soient nos options spirituelles, à condition de les vivre dans notre intimité, sans prosélytisme, et loin de tout communautarisme.

Merci à toutes les personnes qui ont publié photos et vidéo qui illustrent ce voyage.

samedi 11 juillet 2015

Un avion pour la Liberté (4)

                                           Hommages, recueillement               

 Les liens pour les épisodes précédents :
 Un avion pour la Liberté (1) 5 femmes pour un projet
Un avion pour la Liberté (2)  En route vers Sousse
 Un avion pour la Liberté (3) Solidarité citoyenne


Samedi 4 juillet 2015, 15h : notre comité organisateur se rassemble sur la terrasse de l'hôtel qui surplombe la plage. : il est grand temps de caler les événements qui vont ponctuer les heures qui suivent : recueillement en mémoire des 38 personnes assassinées, remerciements au personnel de l'hôtel qui a formé un bouclier humain et sauvé de nombreuses vies..





Quelques ministres arrivent pour signer le livre de condoléance.

Les banderoles, en français, anglais et arabe sont prêtes. Les fleurs affluent. Je monte dans ma chambre pour préparer les messages de soutien que nous avons reçus avant notre départ.

  

 17h30 : notre groupe se dirige vers la plage en face de l'hôtel.

Malgré l'état d'urgence, des dizaines de personnes nous ont rejoints.

Près de la mer, des monceaux de fleurs ... parmi elles, des photos, des messages, et puis des petites tongs : celles d'une enfant, froidement assassinée par le terroriste, alors qu'elle s'était précipitée pour relever sa mère qui venait d'être abattue.

Après une minute de silence, les prises de paroles et la lecture des messages, difficile d'abandonner le lieu. Le trop plein d'émotions.











Au premier plan, Vanessa animatrice à Beur FM venue couvrir notre voyage
Après un dîner somptueux, nous procédons au lâcher de 100 lanternes lumineuses avec le personnel de l'hôtel. 

Assise dans un fauteuil, je regarde les lanternes s'envoler, loin dans le ciel.
Émerveillement, apaisement.

Nous regagnons notre car qui va nous conduire au port, El Kataoui, prendre un dernier verre.
Pour moi ce sera un thé aux amandes blanches.

Demain, nous rentrons à Paris.


 Lien vers le 1er épisodeUn avion pour la Liberté (1)
Lien vers le 2ème épisode : Un avion pou rla Liberté (2)
Lien vers le 3ème épisode : Un avion pour la Liberté (3)
 

vendredi 10 juillet 2015

Un avion pour la Liberté (3)

                                             Solidarité citoyenne 

Les liens pour les 2 épisodes précédents : 
Un avion pour la Liberté (1)  5 femmes pour un projet
 Un avion pour la Liberté (2)  En route vers Sousse

 

Samedi 4 juillet 2015,10h :  nous retrouvons dans le hall de l'hôtel, des représentantes d'associations tunisiennes. Souad expose les raisons de notre voyage éclair : on ne pliera pas, face au terrorisme et à l'obscurantisme, nous sommes présentes ici, à leurs côtés, solidaires.Applaudissements. J'apprends que les femmes tunisiennes ont obtenu le droit à
l'avortement, bien avant la France ( loi de 1965, complétée en 1973).

11h30 : départ pour la Médina.




Impossible d'appréhender les conséquences de l'attentat sans nous rendre à la Medina, partie la plus ancienne de Sousse, classée au patrimoine mondial de l'UNESCO.




Dans le car qui traverse la ville nouvelle, notre guide nous explique l'histoire, l'architecture et le développement urbanistique de Sousse. Une visite touristique presque banale.


Finalement, cela nous fait du bien d'oublier pour quelques instants ce pour quoi nous sommes là.





A la Médina, l'actualité nous rattrape : rues désertes, magasins vides, commerçants du souk silencieux, le regard hagard. Nous croisons une femme de noir vêtue : niqab. La seule de tout notre voyage.
La Médina s'est arrêtée de vivre avec l'attentat. 








 Sur le chemin du retour, nous épiloguons sur la stratégie des islamistes : mettre à bas l'économie du pays, relativiser les attentats en soulignant le fait que ce ne sont que des touristes qui ont péri. C'est méconnaître la culture tunisienne ouverte sur le monde, faite de générosité, de tolérance, d'hospitalité.

14h : retour à l'hôtel. il est temps de déjeuner ... pour les personnes qui ne font pas ramadan. Le personnel de l'hôtel nous accueille avec gentillesse et dignité. Les mêmes qui avaient fait un bouclier humain pour protéger les touristes, lors de l'attentat. 
  

lundi 6 juillet 2015

Un avion pour la liberté (2)

                                           En route vers Sousse ! 


Lien vers le premier épisode :  Un avion pour la Liberté (1)   5 femmes pour un projet
 

Vendredi 3 juillet : canicule à Paris.
Stress : Le site de l'agence qui a mis sa logistique à disposition de notre Collectif a été piraté. Nous ne savons pas combien de personnes vont participer au vol. Organiser avec succès un tel événement en 48 heures tient du tour de force. Mais les 38 victimes de ce nouvel attentat en Tunisie, ajoutées à celles de janvier puis la décapitation d'Hervé Cormara en France ont renforcé notre détermination.
Wided est déjà sur place et a contacté la presse. Les banderoles du Collectif, imprimées à Sousse en français, anglais et arabe seront prêtes à notre arrivée. Les messages de soutien colletés en 48h ont été imprimés et sont dans ma valise. Notre programme est quasiment bouclé, et nous logerons à l'hôtel Riu Impérial Marhba, là où a eu lieu l'attentat, il y a juste une semaine. Nous avons informé le ministère de l'intérieur et l'ambassade de Tunisie. Même pas peur, solidaires !  

Violette et Ziad, 










A Roissy, soulagement : Nos réseaux ont parfaitement fonctionné.
L'Avion pour la Liberté, vol Paris-Tunis à l'heure.
Souad et Ali essaient de recenser tout le monde.
Notre Collectif rassemble des personnes majoritairement Françaises, beaucoup d'origine tunisienne.


Tunis - Sousse :  la presse nous attend. Une petite fille nous offre des bouquets de jasmin. Nous nous dirigeons vers le car qui doit nous amener à Sousse.
Contretemps : l'un d'entre nous manque à l'appel, retenu par la police : pas de chance, il porte le même nom qu'une personne recherchée. Après vérifications, il est relâché, et nous repartirons ensemble.
Le chauffeur du car nous tend le micro. Lecture des messages de soutien que nous avons reçus avant notre départ. Émotion. Ils nous semblent tous beaux. 
Arrivée à l'hôtel à Sousse à 2h30 du matin.
Il fait doux. L'air de la méditerranée nous enveloppe. La nuit sera courte. 
 
 Le lien pour le 1er épisode : Un avion pour la liberté (1)

vendredi 3 juillet 2015

Un avion pour la liberté (1)

5 femmes pour un projet





Samedi 27 juin 2015 :  place du Châtelet, un rassemblement qui fait suite au massacre de Sousse, Tunisie. J'y suis avec Violette Baranda, élue du 19ème ardt.





Une femme, puis deux, puis trois nous rejoignent pour nous dire qu'il ne faut pas s'arrêter là, qu'il faut faire quelque chose contre le terrorisme islamiste, la barbarie djihadiste.
Souad, Fatma, Wided nous expliquent qu'en ciblant le tourisme en Tunisie, les islamistes visent à mettre à bas la jeune démocratie et qu'il faut aider la Tunisie.
Fortes de nos expériences de luttes féministes, nous leur rappelons la formidable action des féministes espagnoles qui avaient organisé "le train de la liberté" lorsque leur gouvernement avait voulu leur retirer le droit à l'avortement.
De fil en aiguille, l'idée a pris forme.










Ce sera "Un avion pour la Liberté" contre le terrorisme djihadiste et la barbarie islamiste, là-bas et ici, partout dans le monde.
Depuis ce jour, nous vivons une sacrée aventure.
Un voyagiste s'est mis mis à notre disposition pour nous organiser le voyage.
Wided est partie en Tunisie mercredi pour contacter les associations et les personnalités tunisiennes.
Ici à Paris, nous enchaînons ouverture d'une page Facebook, appels à soutiens, contacts avec les médias, les politiques, l'ambassade de Tunisie, le ministère de l'intérieur ... bref, toutes les tâches nécessaires à une bonne organisation.

Ce vendredi soir, nous serons une soixantaine à faire le voyage de Paris à Sousse, et bien plus samedi soir sur la plage avec les habitant-es de Sousse pour dire :
- nous n'avons pas peur
- le terrorisme ne nous fera pas plier
- notre solidarité avec la Tunisie


mercredi 15 janvier 2014

Bonne année 2014 !

Les fêtes de fin d'année sont passées. Reste quelques boîtes de chocolats, quelques cadavres exquis ...
Pour ma part, j'ai fait le plein d'énergie sur la côte basque. 
Et pour terminer sur une note militante et humoristique, mon programme pour l'année 2014 

 Je vous souhaite une très bonne année 2014, pleine de rêves et de douceur .
Arlette 

vendredi 26 avril 2013

Allo Anne Hidalgo ? Le Bureau des Temps ? Allo quoi ?

Tempête à l'Hôtel de Ville de Paris 

Mercredi, Anne Hidalgo a annoncé souhaiter rouvrir le dossier concernant l'ouverture du travail dominical à Paris.


Pourtant, en 2010, Bertrand Delanoë s'était opposé au gouvernement Fillon concernant l'extension des zones touristiques à Paris et l'ouverture des magasins le dimanches.

Côté UMP, Nathalie Kosciusko-Morizet s'est prononcée pour.

Côté Écologistes et Front de gauche, c'est le tollé général.

Les zones touristiques à Paris 

Nous avons aujourd'hui 7 zones touristiques : une partie de la rue de Rivoli, la Place des Vosges et la rue des Francs-Bourgeois, la rue d'Arcole, l'avenue des Champs Elysées, une partie du viaduc des Arts, une partie du Bd St Germain, et une partie du quartier de la Butte Montmartre.
Dans ces zones, l'employeur n'est pas obligé de majorer le salaire du dimanche.

Touristes contre l'exception culturelle parisienne : le paradoxe

Déléguée au Bureau des temps de 2003 à 2008, avec Anne Hidalgo pour référente à l'Hôtel de Ville, je m'étais penchée sur l'articulation des temps de la vie personnelle et familiale avec les temps de la Ville.

Depuis, je passe les réformes au crible du Bureau des Temps
- le repos le dimanche encourage la cohésion des familles, le vivre ensemble et les liens sociaux.
- l'ouverture dominicale des magasins nuit aux petits commerces et ne créé pas d'emploi.
- l'ouverture le dimanche profite aux touristes étrangers qui ne restent qu'un ou 2 jours à Paris, en gros, touristes japonais et chinois.

Conclusion :
l'extension des zones touristiques et le travail dominical ne profiteront pas à la majorité des parisien-nes.

Et le dimanche à Bamako, on fait quoi ?

A l'heure où le Parlement vient de voter la loi sur le mariage pour toutes et tous, un petit voyage à Bamako nous rappelle combien notre dimanche est précieux pour une certaine cohésion sociale et festive.

Écoutez "Le dimanche à Bamako" :

jeudi 19 janvier 2012

La Maison du Bas Belleville va Crescendo

Gagner des élections n'est pas une mince affaire.
Pour les écologistes, c'est un vrai casse-tête !
Pourtant, j'ai la conviction que peu à peu, nous gagnerons la majorité culturelle dans ce pays.
J'en veux pour preuve tous ces événements dont je fais parfois part sur mon blog.

En 2001, lorsque nous parlions " développement durable", nous passions pour des extra-terrestres ..
Ce soir, j'ai assisté à l'inauguration d'un Centre de Ressources pour le Développement Durable, implanté dans le Centre Social du Bas Belleville (75020). 

Réseau Social, Solidaire et Développement Durable

Après des années de déshérence, le Centre Social du Bas Belleville qui accueillait entre autre, une halte-garderie, a été repris par l'association Crescendo.
L'association Crescendo gère aujourd'hui 5 lieux d'accueil de la Petite Enfance sur le 20ème ardt. En effet, les associations gérant des crèches ou halte-garderies sont souvent en difficulté, et la venue de Crescendo a permis d'éviter la fermeture de ces établissements, tout en garantissant une certaine éthique.
Il faut savoir que cette association est membre du groupe SOS, dont l'un des credo est d'agir pour une société durable et solidaire.
De là à accueillir dans les locaux du centre social, un centre de ressources pour le développement durable, il n'y avait qu'un pas.
C'est donc l'ONG " La Case", investie sur le développement local et la solidarité internationale qui a monté le dossier : rénovation du 2ème étage du Centre social pour en faire un lieu chaleureux, adapté à recevoir le Centre de Ressources. Ce sont les jeunes de l'association " Jeunesse Feu Vert" qui ont travaillé des mois sur ce chantier solidaire, avec des matériaux issus de la récupération ou du commerce équitable. Ce Centre est un relais du réseau " Ritimo ", réseau d'information pour le développement durable et la solidarité internationale.

Bonne route au Centre de Ressources !

Ce soir, une petite centaine de personnes ont participé à l'inauguration du Centre de Ressources. Visite des locaux, discours des responsables du Centre Social et de la Case, remise d'un chèque aux jeunes de Feu Vert.
Puis, bien entendu, l’incontournable pot de l'amitié .... pot issu de l'agriculture biologique ...

Décidément, la culture écolo avance dans la société. 
Il ne nous reste plus qu'à être en capacité de gagner une majorité politique.
Et cela, c'est une autre paire de manches.

vendredi 6 janvier 2012

bonjour 2012 !

OUF !
2011 est passé avec son lot de désespoirs dont le paroxysme a bien été la catastrophe de Fukushima.
 
Alors, entre 2 coupes de champagne ( et oui, on n'en finit pas de noyer 2011 ), on se plait à rêver :

Sarkozy va-t-il dégager ?
La moitié de l'humanité va-t-elle trouver sa dignité ?
...
On pourrait comme ça,  formuler une liste infinie de souhaits et de questions plus ou moins personnelles, et réaliser ainsi un inventaire à la Prévert.
Je vous épargne le mien, car il ne serait pas à la hauteur de celui-ci :




Bonne année 2012 à toutes et à tous ! 
                                                              Arlette.

samedi 1 octobre 2011

Champagne au Sénat !

Basculera basculera pas ?  


Tous les signaux étaient au vert ... mais traumatisé-es que nous sommes, nous n'osions pas nous aventurer.

Inutile de vendre la peau de l'ours ...
D'autant que nous, écolos, les ours ...


Et puis, avec le système des " grands électeurs"  difficile d'avoir des certitudes. Pas pour les grandes villes où les "grands électeurs" sont nommés par les groupes politiques.
Mais dans les régions :  nombre de maires de petites communes ne sont pas encartés. Et justement, les élu-es des petites communes n'ont pas apprécié la récente réforme territoriale, le désengagement de l'Etat vis à vis des régions et des départements. 

Alors, ce 25 septembre, l'enjeu était de taille !

25 septembre, direction Pau (64) 
3 postes à pourvoir.17 candidat-es.

9h30 : Foire-Exposition, hall de l'Adour.
Six bureaux de vote sont installés pour les sénatoriales .
Plus de 1500 personnes font la queue pour y accéder.
Mon petit camarade me fait remarquer  :
" ce matin, pas plus de 10% de femmes ".

Pour ma part, j'essaie de voir comment les accords entre EELV et le PS seront appliqués : un partenariat  tissé au niveau national et local pour avoir un sénateur EELV-RPS, Sauveur Bacho.


Or, cette élection se déroule sur fond de primaires socialistes.
Seule Frédérique Espagnac, proche de François Hollande, affiche le logo du PS. Les 2 autres candidat-es socialistes, Georges Labazée et Annie Jarraud Vergnolle sont estampillé-es socialistes et républicains.
Aucun accord avec le PC n'a été conclu, il y a un candidat PC.
Cerise sur le gâteau, Sauveur Bacho, candidat officiel de RPS ( Régions et Peuples Solidaires) et soutenu par EELV est concurrencé par un candidat du Parti National Basque.
Résultat, le premier tour n'est pas encourageant pour Sauveur.
Dans l'ordre d'arrivée :
F Espagnac ( PS); G Labazée ( PS);  JJ Lasserre ( MODEM)

Des négociations d'entre 2 tours difficiles
12h 30 : une partie du PS refuse d'appliquer l'accord national et la rumeur court qu'ils veulent liquider Espagnac pourtant arrivée 1ère. La 3ème candidate socialiste annonce qu'elle se maintient et ne laissera pas la place à Sauveur Bacho.:
Le groupe EELV-RPS  se dit prêt à ne pas voter pour le PS si l'accord n'est pas respecté vis à vis de Sauveur.
F. Espagnac revient vers nous et nous demande de tenir l'accord.
Allers-retours téléphoniques, entre Pau et Paris, au PS comme à EELV.  Rien n'y fait :
A Jarraud Vergnolle se maintient au risque de faire perdre un siège à la gauche.
Sauveur acte un texte qui part à l'impression avec les logos EELV-RPS et PS, appelant à voter pour Espagnac et Labazée (PS)  et Sauveur Bacho EELV-RPS). Sans illusion.
 Je pars déjeuner et me retrouve au même restaurant que le groupe UMP et sa leader M Alliot Marie. Ambiance ...
Au menu, confit de canard et ... quelques couacs !


15h30 : le vote reprend

Le tract est distribué. F. Espagnac me fait remarquer qu'elle est 2ème sur la liste alors qu'elle était arrivée 1ère ...
Sa victoire n'en sera que plus forte : elle sera la seule à franchir les 50% au 2nd tour.

A basculé
18h : les premiers dépouillements donnent la tendance :
- F Espagnac (PS) est loin devant, suivie par JJ Lasserre MODEM. G Labazée ( PS) est au coude à coude avec Denise Saint Pé ( MODEM). L'embrouille avec la 3ème socialiste risque de coûter cher au PS.
- nous perdons tout espoir de voir Sauveur sénateur

18h30 : résultats définitifs :
Le PS a gagné 2 sièges sur 3. Historique pour le 64. Dans un département réputé soutenir Aubry pour les primaires socialistes, c'est une proche de Hollande qui est en tête.
8
Frédérique Espagnac et Sauveur Bacho
- l'UMP a perdu son siège au Sénat
- François Bayrou va féliciter Frédérique.
 J'envoie les résultats à Paris où l'on m'annonce que le Sénat a basculé à gauche ... j'ai du mal à réaliser. C'est énorme !

Dans le train de nuit qui me ramène de Bayonne à Paris, mon téléphone crépite :
Champagne au Sénat ! 
La présidence du Sénat devrait suivre ...

jeudi 8 septembre 2011

Brèves de rentrée

Septembre. Je reprends contact avec l'une des réalités  parisiennes : les ami-es du quartier qui ne sont pas parti-es.
Je ne les avais pas oublié-es.
Je m'en étais juste éloignée, pour quelques semaines.

Pays basque
Arrivée à Anglet, j'appelle mon amie " Jenofa l'ékolo " histoire de prendre des nouvelles de sa petite famille. Entre chat, chiens, poules, pottoks, poussins, on n'est jamais à l'abri d'une surprise.
Et hop ! Direction Saint-Jean Pied de Port.
Chez Jenofa, je retrouve Alice Leiciagueçahar, notre amie conseillère régionale EELV. Et aussi Gaztain et Alxor, mes pottoks de cœur.
Fous rires en voyant Alxor jouer dans la boue avec le parapluie d'Alice.
Pendant quelques instants, on oublie tout, les crises, le chômage, Fukushima, et même la campagne des sénatoriales
où Alice est candidate avec
Sauveur Bacho et Danièle Iriat.


Norvège, le massacre
Colère face à la haine et au racisme, moteurs de ces tueries.
Effondrée face au massacre de ces jeunes qui auraient pu être mes enfants.

Olot, Catalogne
La Catalogne, je m'y sens un peu chez moi, depuis mon long séjour à Barcelone dans les années 80. J'y ai même passé mon premier niveau de catalan.


Olot, 40 000 habitant-es.
L'ancienne municipalité socialiste a distribué des parcelles de terrain pour en faire des jardins partagés. Priorité aux retraité-es, ou à des catégories sociales en difficulté.
Xavier, ancien prof de physique au lycée français de Barcelone, s'essaie depuis 3 ans au jardinage ... sans pesticide, comme convenu dans le contrat signé avec la mairie.
Cet été, avec les orages , les tomates ont pourri sur pieds. Mais bon, il reste les citrouilles, les panais, les carottes et les salades ...
A la Une de " El Pais" ( quotidien espagnol ), l'indignation face à la débauche de moyens publics pour la venue du pape alors que le pays s'enfonce dans la crise. Il parait même que le ticket de métro était à moitié prix pour venir écouter le pape.
Au même moment, " Los Indignados " ( les Indignés)  partagent la Une des journaux, avec la Libye et la Syrie, et aussi ... les frasques de Berlusconi.

Clermont-Ferrand, 
les journées d'été d'Europe Écologie - Les Verts


Bande Annonce de la voix du off 2011 par EuropeEcologie

Même la canicule n'a pas eu raison de notre vitalité !

Retour à Anglet
Plage des Corsaires :  la municipalité a réservé un coin de plage pour une bibliothèque hors les murs. Un vrai bonheur que de s'installer dans un transat, face à l'océan.
Je passe les journaux en revue : le feuilleton DSK aura bien meublé l'été !   
En juillet, l'océan était très sale, la faute aux orages, la faute à la pollution.
Fin août, le temps est  redevenu " normal pour la saison", l'eau est plus claire.
Il est temps de faire le plein de baignades avant la rentrée. Sans oublier une petite virée à Guéthary. Depuis que la plage des Alcyons est classée réserve maritime naturelle, la faune et la flore ont repris leurs droits. L'impression de plonger dans un aquarium à ciel ouvert....
Film subaquatique Guéthary - Réserve naturelle... par langio

Bonne rentrée à toutes et à tous ! Arlette

dimanche 12 juin 2011

Salauds de vieux !

" Quand je serai vieux, je s'rai insupportable ..."
chantait Jacques Brel.


Le vieillissement n'était pas qualifié de risque.
Seulement le cours normal de la vie.


La roue tourne, inexorablement, même si l'espérance de vie augmente, à notre plus grand soulagement.
Mais pas au plus grand soulagement du gouvernement français qui nous prépare pour cet été, un projet de loi ciblant les personnes âgées, trop coûteuses à la société !

Poser un regard bienveillant sur tous les temps de la vie.
A force de débats publiques et d'annonces médiatiques, voilà que la vieillesse devient "un risque de dépendance".

L'aide à l'autonomie se transforme en dépendance des personnes âgées.
L'univers des personnes âgées est réduite à un coût insupportable pour notre société.

Et le débat est recentré sur la question du financement de la dépendance des personnes âgées.

Pour le gouvernement, il est temps de budgétiser la solidarité intergénérationnelle en fonction du Produit Intérieur Brut ( PIB). Passe à la trappe, le Développement Humain ( DH), auquel l'ONU fait référence en matière économique.

PIB contre Développement Humain
Si le PIB nous donne une indication sur la production économique par habitant, le DH, Développement Humain, permet d'évaluer le niveau de développement des sociétés en fonction de l'espérance de vie, du niveau d'éducation et du niveau de vie par habitant. D'où l'écart pour un même pays, entre son classement selon le PIB ou selon le DH.
Prenons l'exemple de la Norvège et de l'Inde :
- La Norvège, au 25ème rang selon son PIB, est bonne première au classement du DH
- L'Inde, au 11ème rang selon son PIB, se retrouve au 134ème rang au classement du DH.

Pour évaluer le Développement Humain, l'ONU utilise des indicateurs statistiques dont l'Indicateur de Développement Humain ( IDH) . Un autre indicateur statistique, dérivé de l'IDH, est apparu ces dernières années : le GDI, qui tient compte des différences de vie entre les hommes et les femmes.

Plus fort encore, le GDI ( Gender-related Development Index)
Pour affiner la mesure du Développement Humain, le GDI tient compte des disparités de situations de vie entre les femmes et les hommes ( éducation, hygiène, accès aux soins ... ) . Ainsi apparaissent les obstacles liés au sexe et qui entravent le développement de nos sociétés.
Or, si l'on tient compte du fait que la majorité des personnes aidantes ( famille ou professionnelles ) sont des femmes, et que l'espérance de vie des femmes est plus grande, on s'aperçoit que les propositions du gouvernement pourraient bien conduire à une régression du statut des femmes dans notre société française.
Dans un article précédent, j'écrivais que l'autonomie de nos aîné-es, ne devait pas se faire au détriment de l'autonomie des femmes. Or, si le gouvernement compte sur les solidarités familiales pour se décharger de la solidarité nationale, c'est bien sur les femmes qu'il se déchargerait.
La résultante serait catastrophique pour l'emploi des femmes.
La résultante serait dramatique pour la marche vers l'égalité entre les hommes et les femmes.
L'indice de Développement Humain de notre pays chuterait du même coup.

Dépendance des personnes âgées ou aide à l'autonomie ?
S'il n'est pas question de gommer l'entourage affectif de nos aînées, la prise en charge de certains soins relève de professionnel-les qualifié-es.
Si la plupart d'entre nous souhaitons un maintien à domicile pour nos vieux jours, il y a des orientations de politiques publiques à prendre :
- prioriser l'aide à l'autonomie
- développer dans l'éducation des filières professionnelles d'aide à la personne
- créer des emplois qualifiés et pérennes dans le secteur de l'économie sociale et solidaire.
- développer les possibilités de soins à domicile pour le corps médical et paramédical concernant les personnes âgées.
Cette liste n'est pas exhaustive, et il nous faut faire preuve d'imagination, si nous ne voulons pas que notre société sombre dans la régression ou la barbarie.

Un défi auquel la modernité doit faire face.


Jacques Brel La La La english subtitles par lightning49

lundi 23 mai 2011

De Daniel Cohn Bendit aux Jardins Partagés, en passant par le rassemblement féministe : journal d'une militante

Entre préparation du Congrès EELV, rassemblement contre le sexisme et la visite des jardins partagés du 20ème ardt, ce dimanche risquait d'être un peu chaud. Heureusement, mes ami-es Anne et Bernard ne m'ont pas lâchée.

1ère étape : le pique-nique débat organisé par la motion Construire l’Écologie pour Toutes et Tous. Tranquillement installé-es dans une école maternelle, nous avons échangé sur les enjeux du congrès et l'avenir de l'écologie politique.
Journée du 22 mai 2011 de la motion "Construire... par guillaume_fillon
Le maire du 14ème est arrivé pour nous saluer, juste au moment où Jean Desessard disait qu'on ne pouvait compter sur le PS pour l'écologie et le social. Éclat de rire général ...Les débats terminés, nous nous sommes dirigé-es vers les tables dressées rue Boulard pour le pique nique, accompagné par un groupe de jazz.

Après le café, direction Beaubourg, pour le rassemblement féministe contre le sexisme ambiant dans les média, suite à l'affaire DSK. Ambiance électrique. On ne s'attendait pas à autant de monde. Avec les copines organisatrices, on se réfugie, sur la passerelle, assaillies par les journalistes et les photographes.












Plusieurs personnalités nous ont rejointes : Audrey Pulvar, Eva Joly, Martine Billard, Clémentine Autain, Carine Favier, Monique Dental ...

Les associations organisatrices, Osez le Féminisme, la Barbe et Parole de Femmes, peuvent être fières de leur réactivité et de leur mobilisation. Quelques 3 000 personnes rassemblées en 24 heures. Des milliers de signatures sur les pétitions demandant l'arrêt du sexisme et des violences faites aux femmes.
" Le temps des machos est passé, aujourd'hui, c'est le tour des féministes ! "
Après quelques interviews, je quittent les copines, car il est temps d'aller saluer les ami-es du Jardin Partagé de la rue des Haies, Fête de la Nature oblige. Ils nous attendent.
Dans le bus 76 qui se dirige vers le quartier Réunion, je visionne les photos du rassemblement. Fière d'avoir participé à ce rassemblement.

Nous arrivons au jardin partagé. Encore quelques personnes qui flânent ou chantent. J'y retrouve avec plaisir d'anciens parents de crèches que j'avais ouvertes, des conseillers de quartier, et des militant-es écolos du quartier. Raphaël, ancien parent d'un jardin d'enfant, me propose gentiment de l'accompagner au jardin partagé sis
sur le toit du gymnase de la rue des Haies :

il doit y aller pour arroser les plantations. Un vrai moment de bonheur, le calme après la tourmente.